Les associations qui interviennent dans les missions humanitaires sont confrontées à de nombreux défis et enjeux. Elles doivent adapter leurs actions aux besoins des populations, aux contextes politiques et sécuritaires, aux ressources disponibles et aux normes éthiques. Mais qui rythme ces associations dans leurs choix et leurs priorités ? Quels sont les acteurs qui influencent leurs décisions et leurs stratégies ? Dans ce document, nous allons explorer les différents facteurs qui rythment les associations dans les missions humanitaires.
Les besoins des populations
Les besoins des populations touchées par les crises, qu’elles soient d’origine naturelle ou humaine, sont le premier facteur qui guide les associations dans les missions humanitaires. Les associations ont pour mission de satisfaire les besoins essentiels des personnes fragilisées, comme l’accès à l’eau propre, à la nourriture, aux soins de santé, à l’hygiène ou au logement. Elles doivent aussi tenir compte des besoins particuliers de certains groupes, comme les femmes, les enfants, les personnes handicapées ou les minorités. Pour déterminer et mesurer ces besoins, les associations effectuent des diagnostics participatifs, des enquêtes ou des sondages auprès des bénéficiaires potentiels. L’association humanitaire doit ensuite hiérarchiser ses interventions selon l’urgence, l’impact et la faisabilité des actions.
Les contextes politiques et sécuritaires
Le contexte politique et sécuritaire du pays ou de la région où elles agissent est le deuxième facteur qui influence les associations dans les missions humanitaires. Les associations doivent se conformer au principe de neutralité, qui consiste à ne pas s’impliquer dans un conflit ou une situation politique. Elles doivent aussi assurer le principe d’indépendance, qui implique de ne pas dépendre d’influences extérieures, qu’elles soient gouvernementales, militaires ou économiques. Ces principes visent à préserver les associations et les bénéficiaires des pressions ou des menaces qui pourraient nuire à leur action humanitaire. Les associations doivent donc examiner le contexte politique et sécuritaire avant et pendant leur intervention, afin d’ajuster leur stratégie et leur mode opératoire aux dangers encourus.
Les ressources disponibles
La disponibilité des ressources nécessaires à la réalisation de leurs projets est le troisième facteur qui oriente les associations dans les missions humanitaires. Les ressources peuvent être financières, humaines, matérielles ou logistiques. Les associations doivent collecter des fonds auprès de différents donateurs, comme les institutions publiques, les organisations internationales, les fondations privées ou le grand public. Elles doivent aussi recruter et former du personnel compétent, qu’il soit national ou international, bénévole ou salarié. Elles doivent enfin se procurer et transporter du matériel adapté aux besoins et aux contraintes du terrain, comme des médicaments, des tentes, des véhicules ou des équipements de communication. Les associations doivent gérer ces ressources avec efficacité et transparence, en respectant les règles comptables et administratives imposées par les donateurs.
Les normes éthiques
Le respect des normes éthiques qui régissent leur action est le quatrième facteur qui guide les associations dans les missions humanitaires. Les associations doivent se conformer au principe d’humanité, qui consiste à prévenir et soulager la souffrance humaine sans discrimination. Elles doivent aussi respecter le principe d’impartialité, qui implique de ne pas faire de distinction entre les bénéficiaires en fonction de leur origine, de leur religion, de leur opinion ou de leur appartenance. Ces principes visent à garantir la dignité et les droits des personnes aidées. Les associations doivent également se référer aux normes techniques et professionnelles qui définissent la qualité et l’efficacité des interventions humanitaires. Elles doivent enfin rendre compte de leurs actions et de leurs résultats aux bénéficiaires, aux donateurs et au public.