Intérim et chômage

Les offres de travail temporaire sont un élargissement du marché du travail et peuvent constituer une sérieuse bouée de sauvetage pour les actifs au chômage. Mais est-ce suffisant pour pallier le caractère précaire de cette formule d’emploi ?

Intérêt de l’intérim dans la lutte contre le chômage

Le contrat en intérim est une aubaine pour :

  • ceux qui peinent à trouver de l’emploi compatible à leur situation de vie ou leur recherche d’un maximum de flexibilité, ou ceux qui ne se retrouvent tout simplement pas dans un emploi stable
  • les actifs qui ont du mal à trouver leur place dans le marché classique du travail par manque d’expérience
  • les étrangers

Il répond ainsi à un besoin crucial d’élargir le panel d’offres d’emploi, en orientant une bonne partie de la population laborieuse vers des contrats flexibles. Mais du côté des salariés temporaires, est-ce un modèle suffisamment avantageux pour faire face au chômage ? La question peut trouver réponse dans la découverte d’un nombre adaptée de missions dans l’année, mais surtout dans le mode de gestion de sa rémunération.

Concilier chômage et travail temporaire : le salaire d’intérim à la rescousse

Un travailleur intérimaire aura donc en même temps un statut de chômeur ou de chercheur d’emploi, sachant qu’il existe un laps de temps d’attente entre 2 missions, et qu’il n’enchainera pas forcément les contrats. Pour faire face à cette sorte de précarité, en dehors d’être tout le temps à l’affût de nouveaux contrats, il devra compter sur une bonne gestion de ses revenus.

Intérim : une rémunération avantageuse

Considéré à part, le salaire d’un intérimaire se trouve être plus intéressant que celui d’un employé sous contrat de travail classique. Car en plus de bénéficier d’un traitement salarial avec comme plancher le SMIC et la rémunération affectée au poste et selon les qualifications requises, le travailleur en intérim bénéficie aussi d’une indemnité de fin de mission (prime de précarité) dont le montant est équivalent à 10% du salaire total brut (le total perçu pour toute la mission), plus une indemnité compensatrice de congés payés du même montant.

Intérim et allocation chômage

L’employé en intérim n’est pas exclu du système d’allocation de chômage. Il devra se soumettre à quelques conditions, à commencer par son inscription à Pôle emploi. Mais ensuite, le bénéficie de cette allocation revient aux intérimaires qui :

  • ont effectué une ou des missions totalisant au moins 610 heures pendant les 28 derniers mois. On y comptabilise les périodes de formation dont le salarié en intérim a bénéficié.
  • n’ont pas démissionné. Exception est faite, et sous certaines conditions, des intérimaires en mutation ou qui ont changé de résidence.

Le montant d’une allocation de chômage est équivalent au montant le plus élevé d’après deux modes de calcul : 40,4% du salaire journalier de référence (SJR) + 12 euros, ou 57% du SJR.

Cette possibilité de bénéficier de l’allocation chômage en plus de percevoir un salaire d’intérim est une aubaine, permettant de renflouer efficacement ses revenus. Encore faut-il mettre la main sur suffisamment de contrats de travail temporaire. Des solutions existent pour éviter de souffrir de la précarité évidente de la solution intérim, à savoir confier son dossier à une entreprise de travail temporaire généreuse en accompagnement et en offres d’emploi.

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